Les pneumatiques à hautes performances, développés à nouveau par Bugatti et son partenaire stratégique Michelin, doivent maintenant résister à des sollicitations extrêmes. À une vitesse de 400 km/h, un gramme de caoutchouc se transforme en 3 600 grammes en raison des forces centrifuges. Et une valve de pneu qui, lorsque le véhicule est à l’arrêt, ne pèse que 18,3 grammes devient alors, avec ses 45 kilogrammes un véritable « poids lourd ».
À peine 32,6 secondes et 2 621 mètres plus tard, la Chiron atteint le seuil des 400 km/h. Extrêmement réactif, Juan Pablo Montoya enfonce la pédale de frein. Seulement 0,8 seconde après l’actionnement des freins, l’aileron arrière de 1,48 mètre de large se déploie à un angle de 49 degrés en mode « Air Brake » et constitue ainsi un aérofrein particulièrement efficace pour mener la Chiron à l’arrêt. En mode « Top Speed », l’aérofrein produit un appui aérodynamique d’environ 900 kg au niveau de l’essieu arrière à 400 km/h. Cela correspond peu ou prou au poids à vide d’une Golf II. Au moment du freinage total à 400 km/h sur une Chiron, le véhicule et le conducteur subissent des forces d’environ 2 g, ce qui correspond à peu près aux forces exercées lors du décollage d’une navette spatiale.
Grâce aux disques de frein spéciaux en carbone-céramique (de 420 mm à l’avant et 400 mm à l’arrière) et aux étriers de frein développés spécialement pour Bugatti et équipés chacun respectivement de huit pistons en titane sur l’essieu avant et de six sur l’essieu arrière, les freins de la Chiron offrent des performances exceptionnelles. Après seulement 9,3 secondes et 491 mètres, la Chiron s’immobilise.
L’appareil de mesure GPS VBox 3i des experts de la société internationale d’inspection et de certification indépendante SGS/TÜV Saar affiche 41,96 secondes. Lors de ce laps de temps, la Chiron a parcouru une distance de 3 112 mètres. La Chiron est de ce fait bien plus rapide que son prédécesseur, la Bugatti Veyron 16.4 qui, en son temps, fit fureur avec ses performances de conduite et révolutionna le monde de l’automobile.
Par conséquent, il est désormais clair qu’avec cet exploit, la Chiron place la barre particulièrement haute. Wolfgang Dürheimer, Président de Bugatti Automobiles S.A.S., affirme : « Bugatti est la première marque automobile qui ne se contente pas uniquement de calculer par ordinateur en combien de temps un véhicule peut réaliser ce 0-400-0. Nous avons réellement effectué cette manœuvre. Là où les autres s’en tiennent à la théorie, nous, chez Bugatti, allons plus loin et apportons des valeurs réelles pour étayer notre théorie. »
« Nos clients recherchent le nec plus ultra. Cette performance impressionnante est une preuve de plus qu’avec la Chiron, ils sont les heureux propriétaires de la meilleure supersportive au monde », continue Wolfgang Dürheimer. « 300 de la série limitée à 500 Chiron sont déjà vendues. Le succès de cette Supercar d’exception continue. »
Pour son projet 0-400-0, Bugatti a invité avec Juan Pablo Montoya un expert réputé en matière de vitesse et de performance. Ce dernier a accepté l’invitation sans hésiter. « Ma première pensée a été que, peu importe ce que Bugatti attendait de moi, je ferais n’importe quoi pour avoir le droit de piloter cette voiture incroyable. »
Pour son projet 0-400-0, Bugatti a invité avec Juan Pablo Montoya un expert réputé en matière de vitesse et de performance. Ce dernier a accepté l’invitation sans hésiter. « Ma première pensée a été que, peu importe ce que Bugatti attendait de moi, je ferais n’importe quoi pour avoir le droit de piloter cette voiture incroyable. »
Juan Pablo Montoya est impressionné par les performances d’accélération et de freinage de la Chiron. « La Chiron est tellement rapide que cela vous coupe le souffle. Et elle est tout aussi impressionnante en matière de freinage », s’émerveille-t-il après avoir établi ce record.
« Le véhicule reste pourtant extrêmement stable et prévisible. Je me sens honoré de participer à ce projet. »
Le Colombien âgé de 41 ans a renoncé après un tour d’essai à porter l’équipement de sécurité habituel composé d’une combinaison de course, d’un casque ou encore du système HANS (support de la tête et du coup) pour réaliser le 0-400-0. « Certes, la Chiron est une supersportive qui requiert toute la concentration et la vigilance du conducteur. Mais elle m’a transmis un tel sentiment de sécurité et de fiabilité que j’étais extrêmement détendu pendant ces deux jours d’essai et que j’ai pris énormément de plaisir à conduire cette voiture. »
Lors de ce week-end de record du monde, Juan Pablo Montoya a dépassé 17 fois les 400 km/h et en a accessoirement profité pour améliorer avec 420 km/h son précédent record de vitesse personnel de 407 km/h effectué avec une voiture de course IndyCar. « C’est incroyable de voir que pour réaliser ce 0-400-0, tous les fastidieux préparatifs généralement de mise dans le sport automobile n’étaient pas nécessaires », s’étonne Juan Pablo Montoya. « Avec la Chiron tout était simple. Il suffisait de monter à bord et de s’élancer. Incroyable. »
« J’espère que Bugatti m’enverra une invitation lorsqu’ils essayeront de battre le record du monde de vitesse avec la Chiron. Je réserve en tous les cas cette date dans mon agenda », promet Juan Pablo Montoya en prenant congé. Bugatti prévoit d’établir en 2018 un nouveau record du monde de vitesse et ainsi de dépasser le record existant de 431,072 km/h obtenu avec la Bugatti Veyron 16.4 Super Sport en 2010.